Please use this identifier to cite or link to this item: http://hdl.handle.net/10071/31534
Author(s): Fouéré, M.A.
Gez, Y. N.
Date: 2022
Title: L’état et l’international au prisme des vestiges du développement rural en Tanzanie
Journal title: Anthropologie and Développement
Number: 53
Pages: 21 - 37
Reference: Fouéré, M.A., & Gez, Y. N. (2022). L’état et l’international au prisme des vestiges du développement rural en Tanzanie. Anthropologie & Développement 53, 21-27. https://doi.org/10.4000/anthropodev.1727
ISSN: 2276-2019
DOI (Digital Object Identifier): 10.4000/anthropodev.1727
Abstract: En Tanzanie, dans les années 1970, la voie nationale de développement, l’Ujamaa, se construit sur une rhétorique patriotique d’autosuffisance qui rejette les interventions étrangères. Mbarika et Kipo, deux villages construits respectivement au début et à la fin des années 1960, incarnent ce changement. Alors que Mbarika est créé avant l’Ujamaa, en collaboration avec une agence de développement israélienne, Kipo naît du programme de villagisation de l’Ujamaa à la toute fin des années 1960. Malgré les ruines d’infrastructures apparemment similaires qu’elles ont laissées dans le paysage du village, ces deux interventions fondatrices induisent des rumeurs et des souvenirs différents. À Kipo, les habitants insistent sur la nostalgie des promesses non tenues et leur méfiance à l’égard des élites politiques nationales ; à Mbarika, les souvenirs du projet mené par Israël s’expriment à travers des rumeurs qui le présentent comme suspect et, pour certains, comme de l’exploitation néocoloniale. Fondé sur un travail ethnographique de terrain dans les deux villages, cet article s’inscrit dans le cadre d’une littérature croissante sur les afterlives tangibles et intangibles des interventions de développement.
In 1970s Tanzania, the Ujamaa national path for development was contructed around a patriotic rhetoric of self-reliance that rejected foreign interventions. Mbarika and Kipo, two villages built in the early and late 1960s respectively, embody this shift. While Mbarika was created before Ujamaa, in collaboration with an Israeli development agency, Kipo was part of the late 1960s Ujamaa villagisation program. Despite the apparently similarly shattered infrastructures they left on the village landscape, these two founding projects trigger different memories and rumours. In Kipo, the inhabitants emphasise a nostalgia for unfulfilled promises and a mistrust of the national political elite. In Mbarika, recollections of the Israel-led scheme are expressed through rumours that cast it as suspect, and for some as neo-colonial exploitation. Based on ethnographic fieldwork in both villages, this paper is part of a growing body of literature on the tangible and intangible afterlives of development interventions.
Peerreviewed: yes
Access type: Open Access
Appears in Collections:CEI-RI - Artigos em revista científica internacional com arbitragem científica

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